Séminaire Approches Interdisciplinaires et Internationales de la Lecture (A2IL)
CRIMEL CIRLEP
URCA
« Régimes poétique et romanesque de la fiction »
Si la fiction reste une notion omniprésente dans le discours théorique et critique, il apparaît nécessaire de s’intéresser aux variations de l’acception donnée à ce terme en fonction des contextes pragmatiques, variations à l’origine de nombreux malentendus. Argumentaire complet à retrouver sur http://www.ra2il.org/
Séance du 19 novembre 2020
17-19h
Déroulement exclusif en distanciel
François RASTIER (CNRS)
« Témoignages littéraires et fictions historiques ».
Linguiste de formation, François Rastier vise à fédérer les disciplines textuelles pour promouvoir une « sémantique des textes » soucieuse de prendre en compte la diversité des textes et leur dimension plurielle, de la langue à l’idiolecte en passant par le sociolecte. La linguistique descriptive s’enrichit d’une sémiotique des objets culturels. Parmi ses ouvrages, Sens et textualité (1989), Arts et sciences du texte (2001), La Mesure et le Grain. Sémantique de corpus (2011), Créer : Image, Langage, Virtuel (2016), Faire Sens. De la Cognition à la culture (2018), Mondes à l’envers (2018), Exterminations et littérature Les témoignages inconcevables (2019).
Quatrième de couverture de Exterminations et littérature :
Élaboré depuis la Seconde Guerre mondiale par des survivants de l’extermination, le témoignage littéraire des violences politiques de masse va, par son ambition éthique, au rebours des conceptions cyniques ou décoratives de l’art. Il bouleverse les catégories de la philosophie du langage : les faits deviennent inséparables des valeurs, le style de la recherche de la vérité. Au-delà du « devoir de mémoire », le témoignage refonde la notion de littérature mondiale autour des valeurs des droits de l’homme.
Après la mort des témoins, toutefois, nombreux sont les auteurs à considérer que la fiction est supérieure à l’histoire. Faux témoignages ou romans historiques occupent désormais le devant de la scène littéraire. L’esthétisation de la violence l’emporterat-elle sur l’exigence éthique du témoignage ?
Prenant notamment appui sur les textes de Primo Levi, de Jean Améry et de Varlam Chalamov, François Rastier étend son analyse aux œuvres d’auteurs tels que Jorge Semprún, Jonathan Littell ou Yannick Haenel, et interroge la « déconstruction » de l’histoire et de la littérature.
Modalités de déroulement: distanciel uniquement.
Conditions de participation : s’inscrire afin de recevoir le lien d’accès à la réunion Zoom. (alain.trouve@univ-reims.fr)
Date limite d’inscription : 16 novembre
