Epistémocritique
Littérature et savoirs
« La littérature s’est-elle jamais distinguée de l’univers des savoirs au point de s’en isoler totalement ? Ne trouve-t-on pas au contraire, dans les oeuvres comme dans les réflexions explicites des écrivains sur leur projet, la trace d’une imbrication toujours présente et active, parfois centrale ? En voulant faire de l’entreprise littéraire et de l’entreprise scientifique des champs à l’identité close, notre culture ne s’est-elle pas rendue partiellement aveugle à la réalité d’un fondement cognitif commun ? La connaissance peut prendre bien des formes et sait, selon les besoins et les moments, forger des outils très divers. Les savoirs et leurs langages peuvent jouer ce rôle dans le travail de l’écrivain, tout comme le scientifique ne peut se passer des jeux du langage et de ses puissances de figuration. La perspective épistémocritique consiste, devant un texte, à se poser la question des usages que fait ce dernier de ce qui relève des savoirs, parfois des sciences, au sens le plus élaboré de ce mot. […] » Michel Pierssens
Dernière livraison :
Théâtre et médecine.
Etudes réunies par Florence Filippi et Julie de Faramond Si l’univers de la médecine fait souvent intrusion dans l’espace scénique, et s’il peut apparaître comme un thème privilégié du répertoire classique et contemporain, on oublie trop souvent que l’univers théâtral constitue une référence majeure du milieu médical. Le théâtre y surgit partout, depuis le lieu même où se transmettent les secrets de la médecine, jusque dans la théâtralité des pratiques, et la mise en scène du dialogue entre le patient et son thérapeute.