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Séminaire, La Reconstruction, Wolf Feuerhahn, « Max Weber sur le champ de bataille des sciences de la culture », Mardi 11 juin 2024

SÉMINAIRE

La Reconstruction

Mardi 11 juin 2024

18h-19h15

en ligne.
https://lareconstruction.fr/

Wolf Feuerhahn

EHESS

« Max Weber sur le champ de bataille des sciences de la culture
[Kulturwissenschaften] »

En ligne, lien accessible à tous :
https://cnrs.zoom.us/j/93052422028?pwd=TkZGV0FONDgzSjZNeUQvM
UFuQjR1dz09
ID de réunion: 930 5242 2028

Code secret: f468zV

Résumé. — Occupant une place éminente dans le panthéon contemporain des sciences sociales, Max Weber ne cesse de faire l’objet d’appropriations contradictoires qui tendent à décontextualiser ses recherches. L’ouvrage intitulé Qu’est-ce que les sciences de la culture?, par contraste, offre la traduction de son premier texte épistémologique, inédit en français, accompagnée de documents et de correspondances, et permet ainsi de replacer la réflexion de Weber dans les débats de son temps. Cet article publié en plusieurs parties entre 1903 et 1906, exactement contemporain de « L’Éthique protestante et l’« esprit » du capitalisme », montre comment un sujet qui pourrait sembler uniquement technique – la méthode spécifique des sciences de la culture – est indissociable d’enjeux académiques et politiques beaucoup plus larges. Loin d’apparaître comme un partisan d’une sociologie « compréhensive » opposée à l’« explication », Weber fait de la compréhension des motivations des agents sociaux une modalité de l’explication causale. Surtout, à travers sa promotion de l’expression « sciences de la culture » (Kulturwissenschaften), il ne se contente pas de garantir une spécificité à ces sciences : il se saisit d’une question toujours très brûlante, celle de la « signification culturelle » du capitalisme, c’est-à-dire de la transformation de l’homme par le mode de fonctionnement de l’économie.

Présentation. — Directeur de recherche en histoire des sciences et des savoirs au CNRS (Centre Alexandre-Koyré), Wolf Feuerhahn codirige la Revue d’histoire des sciences humaines. Il travaille sur l’histoire transnationale de l’organisation, du partage et de l’étiquetage des savoirs dans les espaces germanophones, anglophones et francophones (XVIIIe-XXIe siècles).

Il a notamment publié :
Max Weber, Qu’est-ce que les sciences de la culture ?, Paris, CNRS
éditions.
– (avec Emanuel Bertrand & Valérie Tesnière), Editer l’histoire des sciences (France, XXe siècle), Lyon, Presses de l’ENSSIB, 2022.
(https://presses.enssib.fr/catalogue/editer-lhistoire-des-sciences-france-xxe-siecle)
La politique des chaires au Collège de France, Paris, Collège de France/ Belles Lettres, 2017. (http://books.openedition.org/lesbelleslettres/120)
– (avec Guillaume Blanc, Elise Demeulenaere), Humanités environnementales. Enquêtes et contre-enquêtes, Paris, Publications de la Sorbonne, 2017.
(http://www.editions-sorbonne.fr/fr/livre/?GCOI=28405100107070)
– Nommer les savoirs, numéro 37 (2020) de la Revue d’histoire des sciences humaines. (https://journals.openedition.org/rhsh/5013)
– (avec Pascale Rabault-Feuerhahn), La fabrique internationale de la science : les congrès scientifiques de 1865 à 1945, n°12/2010 de la Revue germanique internationale (http://rgi.revues.org/236)

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